Les deux années ont passé.

Elle ne l'a pas vu tant que cela. Elle n'a pas fait d'efforts pour le voir.

Elle va le regretter, comme à chaque fois qu'elle se détourne de lui. Elle va regretter d'avoir perdu ces deux années près de lui. Elle va regretter les moment qu'elle n'a pas passés avec lui et qui sont pour elle comme des éclats de bonheur. 

Elle va partir. 

Ils se sont éloignés, elle ne le reconnaissait plus. Il a tant changé, l'enfant a disparu. Son ami a disparu.

Et puis, le temps d'un instant, il était de retour.

Et puis, le temps d'une phrase, elle l'avait retrouvé. 

Elle chérit cette phrase, et se remet à y croire, elle est irrécupérable. Elle n'y peut rien, parce que c'est lui.

[Retrouvailles avec la complicité]

Pauvre est l'enfant qui à l'âge de 9 ans, perd son insouciance au bord de la falaise.

Qu'elle était belle, son insouciance.

Commence à espérer, espérer se remettre de lui, espérer un sevrage. Car n'est plus envisageable aucune amitié. Trop de distance et de dépendance. Il ne reste plus rien de notre amitié, si ce n'est ces illusions qui m'emprisonnent ,cette nostalgie au fond du coeur et cette déception, de celles que l'on n'efface jamais.

Va devoir l'affronter encore et encore, mais dans deux ans, ce sera le départ, l'éloignement, la bouffée d'air et alors peut-être pourrais-je accepter la perte de celui qui fut tout pour moi.

L'avait bien dit. Tout cela c'est fini. Vous aviez tort, j'ai tenu bon.